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L'effacement du catholicisme breton.
La rupture des années 1950-1960, puis ses évolutions postérieures et les causes de ces changements.
Un panorama de la situation religieuse actuelle, qui évoque aussi bien les domaines en crise que ceux qui résistent, comme l'enseignement catholique.
Les « curés », comme on disait autrefois, quand ils étaient omniprésents, ont quasiment disparu du paysage breton, et ceux qui restent n’ont plus bonne presse dans l’opinion. Les « bonnes sœurs » sont moins disqualifiées, mais guère plus nombreuses. Rien qu’à considérer l’évolution démographique de ces deux populations hautement symboliques, on se dit que la Bretagne catholique, qui fut longtemps une évidence, ne l’est plus. Chacun se souvient de sa puissance d’hier et s’étonne de son effacement d’aujourd’hui. On essaiera d’abord de faire un état des lieux du catholicisme breton, pour autant qu’il soit encore possible de le distinguer du catholicisme français en général. On tâchera ensuite de comprendre comment on en est arrivé là, au terme d’un processus externe de déconnexion de la religion et de la culture moderne depuis les années 1950, mais peut-être aussi à la suite de réformes internes aux effets pervers. On s’interrogera enfin sur le fonctionnement mémoriel et patrimonial de ce catholicisme marginalisé.
Mr Samuel GICQUEL, Maître de conférence en histoire contemporaine.