A quoi bon parler Breton en 2024 ?

Parler breton ne sert à rien pour trouver du travail.
Pour transmettre une information, le breton n'apporte rien de plus que le français.

Ces réflexions courantes aboutissent à une conclusion logique : laissons mourir les langues dites régionales. C'est une grave erreur !
C'est oublier : les langues minoritaires permettent aux individus de s'inscrire dans une lignée familiale, de mieux comprendre leur environnement et de mieux savoir qui ils sont.
C'est oublier : les langues n'ont pas seulement une fonction utilitaire; ce sont d'abord des objets de culture, des créations du génie humain qui méritent le respect au même titre qu'un château ou une cathédrale.
C'est oublier  :  en parlant différemment, nous pensons différemment. Jusqu'à preuve du contraire, l'uniformité est toujours une régression, surtout dans le domaine culturel.

Mr FELTIN-PELLAS Michel, Rédacteur en chef de l'Express, chargé des cahiers thématiques et de la page Courrier des lecteurs.

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